Bawaka
Unknown heaven. Paradis caché. Paradis perdu ? Bawaka est un merveilleux sanctuaire reculé, à près de trois heures de piste et une heure de vol de Darwin, sur la côte est de la mythique TERRE D'ARNHEM, territoire presque grand comme la France, propriété exclusive des aborigènes. Exclusive ? Pas tout à fait, car Arnhem est très riche. Riche des ses mines d'or, d'uranium et de bauxite, qu'exploitent (à outrance ?) les australiens blancs.
Petit apparté : Le blanc ici, n'est pas une couleur mais un concept. Est blanc tout individu qui n'est pas aborigène. Vous pensez donc, en toute logique occidentale que les aborigènes sont noirs ? En partie, mais pas seulement. Nous avons rencontré des aborigènes aussi blancs que nous (voire plus). En fait l'aboriginalité est affaire de culture, pas de peau. Nous avons donc rencontré dans le Northern Territory, des blancs très noirs de peau et des noirs plus clairs que nous. Clair ? D'ailleurs nous-mêmes avons été adoptés par la famille de Timmy Djawa Burarrwanga et avons été baptisés selon la coutume des Yonlgu :
Luc est devenu le frère de Djawa et s'appelle, Wawa et appartient au groupe de peau des Yirritja. Moi je suis devenue la soeur de Rita (son épouse) et je suis donc entrée de ce fait dans la famille des Dhuwa et Rita m'appelle Yappa. Quant aux enfants, ils sont tous deux Yirritja comme leur père, devront obligatoirement épouser quelqu'un de la couleur de peau des Dhuwa et s'appellent Djawling (l'esprit de la musique) pour Esther et Gadjala (l'énergie de la musique) pour Myrdhin. Pourquoi ces noms musicaux ? Car Esther a enchanté notre séjour avec sa harpe et Djawa (le père) avait rêvé notre arrivée il y a quelques mois, visualisant la harpe alors que cet instrument lui était alors inconnu. ce fut donc un moment assez émouvant, lorsqu'Esther a sorti sa harpe pour en jouer et que Djawa a reconnu l'instrument de son rêve.
http://livingknowledge.anu.edu.au/index.htm
http://www.yidakistory.com/dhawu/fr/20dhuwayirritja.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Timmy_%27Djawa%27_Burarrwanga
Darwin-Nhulunbuy : 1h de vol
Bawaka est au nord de Yirikata, sur la plage. Nous y avons passé quatre jours merveilleux, et y avons été initiés à la culture aborigène. Ce coin d'Arnhem land est peuplé par les Yonlgu. Avant l'arrivée des blancs, il y a avait 250 peuples et langues aborigènes. 50 d'entre eux ont disparu peu de temps après l'arrivée des colons, à cause de maladies qui leurs étaient inconnues. Puis, les colons se sont savamment employé des décennies durant, pour en exterminer le maximum. Ils ont été d'une redoutable efficacité dans ce domaine (il faut dire qu'ils avaient des années de pratique dans les domaines variés du crime et du viol, étant pour la plupart, issu des prisons anglo-saxonnes).
Aujourd'hui, à force de combat, les aboriènes regagnent un peu leurs droits. Leur combat actuel : être enfin reconnus par la constitution australienne, comme peuple premier d'Australie. Mais désormais, on compte des avocats, des hommes politiques et des artistes internationalement connus parmi les aborigènes qui tous, oeuvrent pour la reconnaissance de leur culture.
Dimathea, le fils de nos hôtes, apprend à jouer de la harpe. Il sait désormais jouer Toutouig (notre berceuse bretonne fétiche), mais nous, on ne sait pas jouer du didjeridoo comme lui ! Même avec beaucoup d'entrainement ! Il faut dire que Dimathea est musicien, et a créé un groupe de rock aborigène !
Myrdhin et le didjeridoo que Dimathea lui a offert (il ne pouvait pas l'offrir à Esther car les femmes n'ont pas le droit de jpuer du didjeridoo !)
Djawa aussi s'est essayé à la harpe !